L’Afrique va se doter de son premier nom de domaine “.Africa” sur le Web
Avec le lancement de l’extension du système de noms de domaines de premier niveau à partir de janvier prochain, le continent africain va se doter de son premier nom de domaine (.africa) avec serveur racine et tous les outils de configuration d’adressage, a-t-on annoncé, mercredi à Dakar, en marge des travaux de la 42ème réunion de l’ICANN (organisme chargé de la gestion de l’Internet sur le plan mondial).
“Il est désormais certain que le conseil d’administration de l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN) va autoriser pour le continent le nom de domaine Dot Africa (.africa) en janvier 2012”, a affirmé la directrice exécutive de la compagnie de gouvernance “Internet Dot-ConnectAfrica”, Mme Sophia Bekel.
Le processus financier, technologique et juridique dont le conseil d’administration de l’ICANN a besoin pour valider un nom de domaine a déjà été finalisé auprès des instances africaines, a-t-elle assuré.
Lors du démarrage des travaux de sa 42ème rencontre, lundi dernier, l’ICANN a annoncé le lancement, en janvier prochain, de l’extension du système de nom de domaine de premier niveau.
Cette mesure permettra l’augmentation du nombre de terminaisons des noms de domaine Internet génériques de premier niveau (gTLD). De nombreuses terminaisons s’ajouteront ainsi, à partir de janvier, aux terminaisons traditionnelles limitées à 22 (telles com, net, org,à).
Lors de ces assises, qui connaissent la participation de 1500 participants venus de 130 pays, les pays africains sont parvenus, mardi, à mettre en place “un agenda africain” en matière d’internet et de gouvernance. Il s’agit d’une série de recommandations pour permettre à l’Afrique de peser sur les grandes décisions concernant l’évolution du Web.
“Par cette résolution nous posons la question des noms de domaines, la question de la compatibilité des technologies, de l’évolution de IPV 4 à IPV 6.
Nous plaidons aussi notre place au sein du conseil d’administration, des racines serveurs”, a expliqué à ce sujet le ministre sénégalais des télécommunications, Moustapha Guirassy.
Au programme de cette rencontre qui prendra fin vendredi prochain figure notamment l’introduction du protocole “IPv6″ qui va remplacer l'”IPv4”.
Le nouveau protocole “IPv6” dispose d’un espace d’adressage beaucoup plus important qu’IPv4, actuellement en usage et qui est parvenu presque à ses limites. Cette capacité d’adressage considérable permettra une plus grande flexibilité dans l’attribution des adresses et noms de domaine en plus une meilleure agrégation des routes dans la table de routage d’Internet.