60% des projets E-Gov n’atteignent pas leurs objectifs
C’est ce qu’a affirmé Mr, Mohamed Lakhlifi, président de la Fédération des Technologies de l’Information, des Télécommunications et de l’Offshoring (APEBI), lors du premier E-Gov summit organisé par Microsoft Maroc. Un avis que je partage et que je trouve tout à fait réaliste.
Bien qu’une partie des intervenants a estimé que les objectifs du e-gov sont atteints, voir dépassé dans le cadre du plan Maroc Numeric 2013, il n’en demeure pas que la réalité donne plutôt raison au constat de Mr Lekhlifi.
En effet, entre les projets entamés mais jamais terminés, ceux lancés mais pas assez médiatisé, et ceux dont le citoyen n’a jamais connaissance, il est aujourd’hui très difficile de voir ce que l’E-Gov a de concret à part le nom.
Il ne suffit pas aux différents ministères d’avoir un site web et une adresse email pour prétendre être à l’heure du web, car aujourd’hui le web n’est plus une vitrine ou l’on a le droit de regarder sans toucher, le web est aujourd’hui interactif, collaboratif et participatif ; l’internaute doit avoir son mot à dire, il doit pouvoir interagir avec le contenu, commenter, proposer …etc l’initiative fikra.egov.ma en est un exemple qui peut être amélioré, mais c’est le seul du genre !
L’accès aux services en ligne est également très limité ; pour le moment, seul le projet watiqa (restreint à Rabat pour le moment) est utilisable.
A cela s’ajoute de nombreux problèmes techniques, lenteurs voir inaccessibilité de certains sites après une période de lancement. A titre d’exemple au moment ou je rédige cet article le site data.gov.ma n’est plus accessible, quelques jours avant il était accessible mais le contenu avait disparu …
Alors certes, la mise en place des e-services est une chose compliqué est dont le résultat final ne commence à devenir visible que vers la fin du chantier (c’est une sorte de puzzle), mais il est important de relever ce qui ne fonctionne pas, et il est urgent d’accélérer la cadence pour être au rendez-vous à l’échéance 2013 !