Délocalisation au maroc : des centres d’appels … aux sociétés High-tech
Dans le cadre du plan Emergence, la politique du gouvernement marocain pour encourager l’implantation des entreprises étrangères porte ses fruits ; un bond de 15% a été enregistré l’an dernier.
En effet, le Maroc a adopté des régimes préférentiels concernant le commerce extérieur, la fiscalité ainsi que la réglementation des charges.
Sur le terrain, le lancement et la promotion des trois zones Off-Shore : Casanearshore, Rabat Technopolis et Féshore a certainement joué un grand rôle, les entreprises s’y implantant se retrouve le plus souvent au coté d’autres entreprises de leur pays d’origine, chose qui peut rassurer les nouveaux investisseurs.
Et se n’est pas fini car on parle déjà d’une technopole d’oujda, de Tangershore et de Marrakechshore, trois nouvelles plâte-formes qui viendront renforcer la capacité d’accueil des entreprises.
Le boom des centres d’appels …
Attirés par le faible SMIC horaire au Maroc, beaucoup d’opérateurs téléphoniques français ont très vite saisie l’occasion pour délocaliser leur service client.
Sur place : des profils francophones, et qui pour la plupart ont une qualification bac+2 / bac+3 en moyenne. Ces profils sont formés et deviennent très rapidement opérationnels.
Il faut dire que le lancement des zones offshore Casanearshore, Rabat Technopolis a en effet boosté la délocalisation des sociétés. D’ailleurs de nouvelles zones franches sont en cours d’étude à savoir : Oujda, Tanger, Marrakech et Fés.
… puis sont arrivées les SSII …
Ces centres d’appels massivement installés ont encourragé ensuite des sociétés plus ou moins spécialisées de tenter le coup. Les SSII ayant déjà fait l’expérience d’avoir des collaborateurs d’origines maghrébine en Europe n’ont pas eu de mal à s’installer : SQLi, CAPGEMINI, Atos Origin est beaucoup d’autres. Ces sociétés sont même aller s’installer dans plusieurs villes du royaume pour se raprocher et mieux cibler les profils recherchés.
… et enfin les sociétés spécialisées
Les sociétés européennes ayant été convaincue par l’efficacité des profils Marocains, et surtout la rentabilité de l’investissement au sein du royaume, une nouvelle étape a été franchie. Des spécialistes du télécommunication comme Bouygues Télécom, des banques et assurance : Axa, BNP-Paribas, des constructeur de PC comme ACER, ou encore des développeurs de jeux vidéos comme Ubisoft ou un géant de l’automobile : Renault.
Rien n’y échappe, la stratégie du Maroc plais, et plais beaucoup, au point même que certaines sociétés semi-publiques françaises (à savoir la SNCF et la RATP) délocalisent certains de leurs métiers au Maroc. Plus surprenant encore, des hôpitaux Français seraient entrain de négocier le transfert de certaines démarches administratives au Maroc.
Quelques chiffres.
Les délocalisations au Maroc ont enregistré un bond de 15% l’an dernier et générés 35 000 emplois directs.
Ce chiffre pourrait atteindre plus de 100 000 emplois pour 2015.
Ce tableau aurait été parfait si la crise n’était pas venue ralentir les projets des nouvelles zones offshore prévues Mais ce n’est qu’une question de temps, et le gouvernement sera obligé de mettre en place rapidement ces zones tant la demande est importante et le retour sur investissement constaté.